- goguenarder
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⇒GOGUENARDER, verbe intrans.Dire des plaisanteries moqueuses, des railleries. L'empereur (...) m'avait souvent interrompu pour rire et goguenarder (LAS CASES, Mém. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 946). Il ne cachait pas son mépris pour la niaiserie des gens spirituels ou grossiers, peu importe, qui goguenardent devant les parties mystérieuses de la vie (BARRÈS, Cahiers, t. 14, 1922, p. 129).— Rare, emploi trans. À bord d'un brick de l'État se trouvait un maître calfat, très-bon chrétien, fidèle croyant, et un maître canonnier, esprit fort, s'il en fut, goguenardant tout ce qui sentait la religion, un esprit voltairien, en un mot (E. CORBIÈRE, La Mer et les marins, 1833, part. IV, ch. 5, 241 ds QUEM. DDL t. 13).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1609 [éd.] réfl. « se moquer » (J.D.S.F., Prop. d'Epict., p. 277 ds GDF. Compl.); 1611 « faire le goguenard » (COTGR.). Dér. de goguenard; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. QUEM. DDL t. 13.
goguenarder [gɔgnaʀde] v. intr.❖♦ Faire le goguenard, plaisanter. || Soyez donc un peu sérieux; cessez de goguenarder. — Trans. (Peu usité). ⇒ Railler.1 L'empereur m'avait souvent interrompu pour rire et goguenarder.Las Cases, le Mémorial de Sainte-Hélène, t. I, p. 946 (in T. L. F.).2 Cela te sied bien de me goguenarder ! reprit Montcornet en souriant. Te crois-tu le droit d'insulter un pauvre général comme moi (…)Balzac, la Paix du ménage, Pl., t. I, p. 995.3 (…) nous pourrons ensuite goguenarder tout à notre aise, et faire des vers à ventre déboutonné.Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 3 juin 1850, t. II, p. 183.
Encyclopédie Universelle. 2012.